Reportage à l’école des Possibles à Gujan Mestras – Pédagogie Montessori

J’ai passé 2 jours en immersion à l’Ecole des Possibles à Gujean Mestras (pédagogie Montessori), et suite à  cette belle expérience, ces belles rencontres, j’avais envie d’écrire sur ce reportage.
Mon cahier des charges était assez simple, je devais témoigner avec des photos, sans mettre forcément en avant les enfants ou les éducatrices, de ce qui se passe dans la vie du quotidien, en relation avec l’enseignement de Maria Montessori.
J’ai pour habitude de mettre l’humain au centre de mes reportages, et celui-là était une vraie opportunité pour réaliser ce challenge.

J’avais noté quelques points clefs sur ma feuille de route, comme :

Les mains, importantes, et essentielles dans le développement de l’enfant.
Le matériel Montessori qui est un matériel adapté à la pédagogie dont un des préceptes est l’apprentissage par l’expérience.
L’importance du mouvement
L’environnement adapté à la pédagogie.
La transmission du savoir par l’éducateur
Les activités en intérieur (entretien des plantes, planter une graine, arroser, ménage…)
Les activités en extérieur au potager
Les temps de récréation.
La gestion des émotions.

J’ai eu un accueil très simple, ils étaient assis par terre, en cercle, un moment quotidien où ils se retrouvent, pour échanger au même niveau, en se regardant.
Je me suis assis avec eux, pour me présenter si bien qu’on a été ensemble tout de suite, et le fait d’être au même niveau, a créé une connivence entre nous, une familiarité, et le courant est de suite passé.
J’ai expliqué ce que je venais faire, sur mon métier de photographe, et à la suite de ça, ils m’ont posé des questions, et une belle conversation s’en est suivie. La plus belle question que j’ai eue : qui es-tu sans ton appareil photo ?
D’une certaine façon, je pourrais dire que les enfants m’ont mis en confiance, par leur accueil, leur attitude ouverte et pleine de vie, et leur spontanéité.

Une des choses qui m’a marqué tout au cours de ces deux jours, c’est cette familiarité avec les éducatrices, et en même temps le respect, et la référence qu’ils représentent pour eux.

La barrière dont j’avais le souvenir de ma scolarité, était une barrière faite de respect, mais aussi de peur, et dans ce contact à l’école des possibles, je n’ai jamais senti la peur.
Oui, à Montessori, il y a des règles, des consignes, à respecter, mais le sentiment que j’avais, c’est que ces consignes et ces règles ne sont pas une imposition qui viendrait d’une autorité, mais d’une acceptation, si bien qu’on a l’impression que les enfants se sont appropriés ces règles, et qu’ils sont les premiers à se les rappeler entre eux, et donc moins besoin pour l’adulte de les faire respecter.

Ce point, m’amène au constat de l’autonomie de ces enfants, que j’ai pu observer, bien sûr, il y en a qui sont plus autonomes que d’autres, mais ce qui est remarquable, c’est cette capacité, et bravo aux éducatrices, qu’ont les enfants, de faire ce « qu’ils ont envie », en se tournant vers des activités ludiques, souvent individuelles, mais pas que, et qui enseignent les fondamentaux, que ce soit des maths, du français, des activités artistiques, et le point essentiel, c’est que les enfants sont extrêmement concentrés quand ils sont dans leurs activités qu’ils ont choisies.

Un exemple parmi d’autres : un des enfants du CP, adore mesurer avec un mètre enrouleur , mais grâce à cet outil ludique, il est capable de convertir les mètres, les centimètres, les millimètres, (mieux que moi ;), et tout ça en l’écrivant, et sa familiarité avec ces notions est remarquable.
                                                         
Quand l’enseignement est collectif, et il y a toujours des moments collectifs pour rassembler, par exemple le rituel de grammaire, auquel j’ai assisté, et bien l’écoute est sensible, et une fois de plus pleine de respect pour l’éducateur.

Les méthodes collectives et individuelles sont ludiques, et incitent l’enfant à se dépasser pour réussir, et s’il n’y arrive pas, ce n’est pas grave, parce que c’est un jeu. Le côté réussite et échec, est minimisée, et le fait qu’il y ait moins d’enjeu, donc moins de compétitivité, doit rassurer, c’est un ressenti personnel, peut-être à confirmer ?

Autres moments intéressants, auxquels, j’ai assisté, c’est celui des conflits, ou de début de conflits, inévitables, et donc des moments d’émotion, plus ou moins intenses, et là encore, j’ai pu constater le respect qu’il y avait entre eux, et à chaque fois que quelque chose démarrait, dans la cour où alors lors d’une activité, et il y avait un moment de recul pour appliquer une attitude respectueuse, et ne pas aller jusqu’au débordement.

Un autre constat qui est bien sûr très loin de l’école que j’ai connue, c’est la prise en charge de toutes les taches par les enfants, que ce soit le ménage, (vaisselle, balai…) qui doit être fait suite à certaines activités salissantes, la mise de table, le jardin, où finalement tout est prétexte pour apprendre à comment vivre ensemble de façon harmonieuse.

Une conclusion modeste, parce que je n’ai passé que deux jours, serait que l’Ecole des Possibles,  via la pédagogie Montessori, est aussi une école de la vie, et qu’elle ne se contente pas d’apprendre les math et le français, mais comment être ensemble dans l’écoute et le respect de chacun.

Merci à tous les enfants de l’Ecole des Possibles, des éducatrices, Ananda, Morgane et Ophélie pour leur accueil et pour avoir permis ce témoignage visuel, donc voici quelques extraits.

Share this article
Follow us on social media.

Le clic droit est désactivé sur ce site